Après quelques jours de réflexion entre Pokhara et Bodnath où nous sommes rentrés après le Tour des Annapurnas, nous décidons de repartir pour un 2ème et dernier trek. La montagne, quand ça vous gagne !!
Nous décidons de délaisser la région de l'Everest au profit de celle du Langtang à la frontiere tibétaine, au nord de KTM, plus sauvage et surtout aux chemins moins encombrés en cette fin octobre. La carte achetée, nous refaisons nos sacs, en version légère cette fois-ci. Nous laissons tente, réchaud, gamelle et guitare dans un monastère de Bodnath, en sécurité puisque dans une petite salle conservant textes et prières bouddhistes !
Mardi 26 octobre, 6h du matin, nous voici en route pour la gare routière de KTM afin de rejoindre Syabru-Besi, village au départ du trek à 117km de KTM. Déception 1/2h plus tard, tous les bus sont complets : on nous propose de voyager "on the roof" mais il y a déjà 35 personnes perchées sur le toit, au milieu des bagages, et l'expérience ne nous tente vraiment pas, vu l'état des routes et des bus ! Nous finissons après quelques marchandages par faire affaire avec un taxi qui nous montera jusqu'à la moitié du chemin.
Et là, le jour le plus long commence ! Peu à peu nous reviennent en mémoire les commentaires du Lonely Planet : "Le trajet en bus est peut-être ce que le trek du Langtang vous réserve de pire. Avant d'entreprendre ce périple, on a du mal à imaginer comment un bus peut mettre 9h pour effectuer 117km !"
Nous mettrons...11h !
La route qui devient piste très rapidement est complètement défoncée. Notre petit taxi de ville bien malmené n'est pas du tout adapté. A mi-chemin comme prévu, le chauffeur nous dépose et arrête un bus de touristes anglaises, prétextant que le taxi est en panne, et leur demande de nous prendre ! (c'est un grand bus prive et elles ne sont que 7 + guides et porteurs)
Les gentilles dames très complaisantes acceptent sans problème. Nous voici installés au milieu des "old ladies" pour la 2ème partie du voyage, encore pire, car les ravins semblent encore plus proches et plus profonds. Sur la fin du parcours, lors d'une manœuvre de croisement, notre bus accroche un camion (à 2km/h) et là, la vitre de Nat vole en éclat ! Plus de peur que de mal, les anglaises sont aux petits soins, pendant que les chauffeurs s'arrangent à l'amiable avec quelques billets avant que la police ne s'en mêle. Vers 18h, enfin, Syabru-Besi est en vue (1460m). C'est décidé, nous ne ferons pas le trajet de retour en bus ni taxi, mais à pied !