NOTE
Après ce voyage, nous sommes retournés au Népal en 2013. Nous voulions découvrir ce pays sous un autre angle. Pour prendre connaissance de ce projet, cliquer sur le bouton ci-dessous
Nous avons vécu 21 jours formidables à côtoyer les plus hauts sommets de la terre !
Parmi toutes les rencontres faites en chemin, quelques pensées spéciales pour :
- un groupe de 8 français chaleureux rencontrés sur les premières étapes.
- un employé du lodge de Manang qui a offert, pour le souvenir, son chapeau de laine de yack à Fred.
- un monsieur de 71 ans d'Aix-en-Provence qui faisait le tour des Annapurnas et qui nous a offert le saucisson avant le passage du Thorung-La et le pastis après le col !
- un jeune népalais de 16 ans qui, revenant du pèlerinage à Muktinath avec sa famille a cheminé avec nous pendant 1 heure et n'a pas arrêté de discuter avec nous de nos vies et pays respectifs dans un parfait anglais. Il veut devenir docteur...
- un jeune porteur de 28 ans qui portait 50 kilos sur son dos pour des touristes (!) et qui en cheminant avec nous nous a expliqué les vertus de la méditation bouddhiste.
- quelques couples rencontrés dans des lodges, qui, comme nous, voyageaient au long cours.
Puis ce sont des forêts de rhododendrons géants et de bambous, quelques singes ici et là, vers Tatapani et Chomrong. Après 2 semaines de ciel bleu, les nuages nous rattrapent ainsi que la pluie. Nous ne verrons plus les sommets !
Apres 3 jours de cette météo maussade et incertaine, nous décidons finalement a Chomrong de ne pas nous diriger vers le sanctuaire des Annapurnas qui devait être le point final de ce périple. Le temps est vraiment bouché et remonter à presque 4000m pour ne rien voir nous semble inutile. De surcroit, les sentiers sont de plus en plus encombrés par les touristes qui affluent de Pokhara, et le trek à la queue-leu-leu ne nous branche pas vraiment.
Nous décidons donc de repartir vers Gandruk qui sera notre dernière étape avant Pokhara. Gandruk est un très beau village gurung qui nous permettra d'apercevoir très près de nous l'Annapurna South et Le Machhapuchhre le temps d'une éclaircie.
A Naya-Pul, nous retrouvons l'autre visage urbain du Népal et les véhicules à moteur dont un bus qui nous redescend en 2 heures à Pokhara.
Puis ce sont des forêts de rhododendrons géants et de bambous, quelques singes ici et là, vers Tatapani et Chomrong. Après 2 semaines de ciel bleu, les nuages nous rattrapent ainsi que la pluie. Nous ne verrons plus les sommets !
Apres 3 jours de cette météo maussade et incertaine, nous décidons finalement a Chomrong de ne pas nous diriger vers le sanctuaire des Annapurnas qui devait être le point final de ce périple. Le temps est vraiment bouché et remonter à presque 4000m pour ne rien voir nous semble inutile. De surcroit, les sentiers sont de plus en plus encombrés par les touristes qui affluent de Pokhara, et le trek à la queue-leu-leu ne nous branche pas vraiment.
Nous décidons donc de repartir vers Gandruk qui sera notre dernière étape avant Pokhara. Gandruk est un très beau village gurung qui nous permettra d'apercevoir très près de nous l'Annapurna South et Le Machhapuchhre le temps d'une éclaircie.
Nous amorçons désormais la 2ème partie du tour en descendant la vallée très ventée et gigantesque de la Khali Kandaki.
Peu à peu, après Jomson, nous découvrons une végétation de plus en plus dense. Le Dhaulagiri (8167m) et son glacier sont notre toile de fond pour quelques jours.
Les vallées s'enchainent, toujours différentes, jusqu'a Ghorepani où la végétation redevient tropicale. On parle même ici de jungle.
Autre spectacle extraordinaire en découvrant après Muktinath les premières montagnes désertiques du Mustang. Le village de Kagbeni nous fascine vraiment et nous lui accordons une étape supplémentaire pour profiter de cette vallée à la frontière de l'Upper-Mustang (zone protégée accessible moyennant paiement d'un droit d'entrée très élevé)
Nous trouvons gite et couvert dans un superbe lodge, le "Yac-Donald's" (!) ou la déco, l'accueil et la propreté nous comblent après la rusticité des nuits précédentes.
Peu à peu, l'angoisse du mal des montagnes s'installe. On a beau relire les consignes de sécurité pour y faire face, nous ne serons vraiment rassurés qu'après avoir franchi le col de Thorung-La à 5416m. Pas trop de mal, si ce n'est une bonne migraine pour Nat dans la dernière montée et quelques difficultés pour respirer.
Les 1600m de dénivelée en descente après le col vers Muktinath nous permettent au bout de quelques heures de ne plus penser à notre tête mais à nos genoux.
Nous passons l'altitude du Mont-Blanc !
Après Manang, nous amorçons des altitudes plus élevées au milieu de vallées toujours plus gigantesques sous le regard de tous ces hauts sommets (Annapurna South - 7219m, Annapurna I - 8091m, Machhapuchhre - 6993m, Annapurna III - 7555m, Annapurna IV - 7525m, Annapurna II - 7939m, Lanjung Himal - 6932m, Gangapurna, etc...) Difficile de mettre en mots toutes les images que nous avons devant les yeux !
Nous fêtons notre 2ème mois de voyage.
Le village de Manang est en pleine activité, faucheurs et moissonneurs s'empressent d'achever les récoltes avant le fête de Dasain vers la mi-octobre. Plusieurs fois, nous avons l'impression d'être devant un tableau de Millet en train d'observer les paysans avec les faucilles et les fléaux.
Nous restons à Manang 3 jours pour nous acclimater à l'altitude et profiter en même temps de tous ces sommets sur fond de ciel bleu. Les montées au glacier du Gangapurna (4000m) puis à l'Ice Lake (4600m) le lendemain nous permettent de découvrir cette vallée des 2 côtés et de parfaire notre acclimatation.
Ce tour étant très emprunté par les touristes en cette saison, les contacts avec les népalais de la région nous ont toujours semblé faussés par une arrière-pensée commerciale, les enfants particulièrement tenaces pour réclamer "money, sweet, pen" dès qu'ils aperçoivent un sac a dos. Le niveau de vie de la population est très bas, mais en revanche une multitude d'installations touristiques, lodges et restaurants, jalonnent le parcours. Les lodges sont pour la plupart très rudimentaires pour les occidentaux que nous sommes, mais sans doute réputés très confortables pour les locaux.
Ces contrastes trop visibles entre nos modes de vie faussent à notre avis les véritables relations humaines. D'autant que le comportement de certains touristes n'arrange pas vraiment les choses et l'image des pays riches. Certains ne viennent ici que pour la montagne (trek, escalade, etc...) et ne considèrent pas particulièrement ses habitants. On est parfois loin du tourisme responsable que chacun devrait adopter lors de ses voyages.
Après avoir cherché a tout prix à camper les 3 premiers soirs, nous nous sommes résolus par la suite à nous héberger dans les fameux lodges. Les terrains très escarpés, les endroits plats toujours cultivés et une population nombreuse et très curieuse nous ont fait renoncer au bivouac. Pour environ 2 euros, nous avons réussi chaque soir à trouver une chambre type cellule monacale ou grenier selon les jours. Propreté souvent douteuse mais convivialité au repas où nous avons rencontré d'autres voyageurs et des porteurs avec qui nous avons pu échanger.
Peu à peu, en gagnant de l'altitude, la végétation tropicale a fait place à une vegetation alpine et les premiers sommets enneigés nous sont apparus. Quel magie de découvrir au détour d'un chemin les plus hautes montagnes du monde ! Premiers panoramas éblouissants entre Humde et Manang que nous n'oublierons pas !
En dehors des fils électriques, aucune trace de modernité dans tous les hameaux traversés. Les habitats sont très précaires et l'on vit ici comme il y a plusieurs siècles en Europe, sans eau courante, sans aucune route.
Tout se transporte à pied, à dos d'hommes ou de femmes de vallées en vallées, sur de multiples sentiers traces au fil des ans. L'eau coule en abondance, cascades et torrents dévalent les montagnes.
De nombreuses passerelles "himalayennes" nous permettent heureusement de les franchir avec plus ou moins d'assurance selon la stabilité de l'ensemble.
Ce grand trek a comblé nos yeux et notre tête... sans oublier les gambettes.
Nous avons cheminé sans guide ni porteurs, sans difficulté et en toute liberté. La carte et les rencontres ont suffi à nous diriger.
Depuis le départ de Besi-Sahar à l'est, jusqu'à l'arrivée à Naya-Pul à l'ouest, nous avons côtoyé une multitude de paysages chaque jour différents. Au début, végétation tropicale, chaleur et humidité, vallées hautes et profondes, très encaissées, parsemées de villages habités par de nombreuses familles de paysans pauvres cultivant les rizières en terrasse sur des pentes incroyables, élevant quelques buffles, chèvres et poules.
Népal - Tour des Annapurnas